Concept, Chorégraphie, Composition, Interprétation : Alma Palacios & Manon Parent
Costumes : Lauren Victoria Steel
Scénographie : Jules Linglin
Dramaturgie : Alberica Bazzoni
Assistant à la direction, photographie : Gyung Moo Kim
Lumières : Annegret Schalke
Ingénieur du son : Andrea Parolin
Production : Furiaa – Hanna El Fakir, Cyril Mouthier
Autobiographie des contradictions est la première collaboration scénique entre Alma Palacios et Manon Parent. Elles y célèbrent l’amitié qui les unit depuis 25 ans. Inspirées par l’oeuvre majeure de Goliarda Sapienza et son univers profondément irrévérencieux, elles tissent une célébration étrange, mêlant théâtre, danse et musique, rite funéraire et jeux d’adolescentes.
Deux femmes au plateau tuent et donnent naissance, révèlent et trahissent, font émerger les monstres et les désirs qui les animent, pleurent leurs morts, jouent et s’esclaffent, s’aiment, se battent, se soutiennent jusque dans la lutte. Par le biais de leurs corps dansants et de leurs chants, les sœurs complices questionnent et labourent la terre dans laquelle elles ont poussées pour s’émanciper avec complicité et humour et ressusciter des présences amies. Elles répondent à la force vitale qu’elles ont reçu des livres de Sapienza et s’engagent dans la semence et la récolte de voix. Des voix qui tentent envers et contre tout de s’émanciper du carcan normatif, qui chantent ce que la mauvaise herbe susurre avant d’être trop souvent arrachée.
Dans cette pièce, deux femmes, deux amies, en prise avec une situation délicate, donnent tout, et c’est ce qui les sauve. Elles sont complices dans le crime, et dans la peine, complices dans l’amour et dans la rage. Le jour se lève, le monde est une brute mais deux amies l’ont refait, le temps d’une nuit.
Autobiographie des contradictions explore le deuil, notre rapport aux morts et à l’absence, qui peut, ritualisé, devenir terreau fertile où poussent chants, danses, mots d’amour, de douleur et de renouveau.
La pièce parle aussi de ce qui nous tient, en l’occurrence de l’amitié et de la possibilité de jouer qu’elle offre, qui nous permet de traverser le deuil, les conflits, les luttes; mais aussi de l’amitié comme étant elle-même le lieu de processus de transformations.
Elle parle enfin de notre capacité à raconter des histoires et à ressusciter, par le jeu, des figures absentes et inspirantes afin de cheminer dans l’existence.